Si en France, la Journée Mondiale des Lépreux a toujours lieu le dernier dimanche de janvier, ce n’est pas systématique le cas dans les autres pays du monde. Au Niger, par exemple, elle a eu lieu cette année au mois de mars.
Après Maradi en 2017, c’est autour de la Région de Niamey d’abriter les festivités entrant dans le cadre de la célébration de la 65ème Journée Mondiale des Lépreux (JML), le 11 mars dernier. Le quartier des malades de la lèpre choisi pour la circonstance fut mouvementé en cette journée de communion. Cette 65ème édition qui avait pour thème : « Si la lèpre est détectée trop tard, la vie du malade change pour toujours. », a été une belle fête à laquelle ont pris part, les autorités, acteurs intervenant dans le cadre de la lutte contre la lèpre, la communauté des malades de la lèpre de Koiratégui (village des malades de la lèpre) et un public nombreux. On pouvait noter la présence de Madame la Ministre de la Population, les directeurs centraux du dit ministère, le Maire de la Commune 1, le Chef de quartier, des représentants de plusieurs ONG telles que OMS, TLM, les Sœurs de la Fraternité et le Lions Club (Junior).
La mise en place des autorités et autre invités terminée, la cérémonie débuta avec la Fatiha, une invocation dans le sens que tout se passe bien. Les différentes allocutions se succédèrent pour une fois de plus inviter les acteurs intervenant dans le cadre de la lutte contre la lèpre à poursuivre leurs efforts et assistance de tous genres en vue d’éradiquer cette terrible maladie et offrir un cadre de vie agréable aux personnes affectées par la lèpre. Les interventions des uns et des autres sont allées dans le sens de la sensibilisation du public venu nombreux. La lèpre n’est liée à aucune malédiction et n’est pas héréditaire. La lèpre est une maladie comme tout autre et guérissable. Son traitement est gratuit sur l’ensemble du territoire. La présence des tâches rouges ou rougeâtres sur le corps, insensibles au toucher, la douleur des nerfs et surtout des articulations etc… sont des signaux pour vite aller consulter dans un centre de santé. Les remerciements sont allés en direction des partenaires dont le traditionnel « la Fondation Raoul Follereau » pour son appui dans ce combat depuis plusieurs décennies. Une fois les allocutions terminées, l’honneur fut donné aux femmes lépreuses qui ont gratifié le public de quelques pas de danse. Deux sketchs de sensibilisation sur la lèpre et le sida ont été présentés à l’assistance.
Après ce temps passé au centre social de Koiratégui, les festivités devraient se poursuivre au domicile du chef des malades de la lèpre. Des femmes non lépreuses, voisines du quartier ont apporté leur aide à travers la préparation de mets à partager en cette belle journée de communion.