Ces longues années de guerre ont profondément bouleversé la tranquillité de la société Syrienne. En voici trois victimes principales : la famille, la jeunesse et l’Église.
Une famille bouleversée
La famille est la cellule de base qui a sauvé le pays en crise mais elle a perdu son unité. Dispersée, privée de ressources, sans logement fixe, endeuillée et rongée par la maladie. Des personnes âgées sont de plus en plus isolées et sans assistance… A force de ramer à contre-courant depuis douze ans de violence, les familles sont fragilisées par les différentes pénuries. Pourront-elles tenir la route ?
Des jeunes dans la tourmente
Jadis forces vives de notre société, les jeunes sont divisés entre le chômage et la fuite du service militaire prolongé par la mobilisation générale… Ils quittent massivement le pays laissant un grand vide. Leur absence se fait sentir sur l’activité économique du pays créant une pénurie aiguë de la main d’œuvre et l’affaiblissement déjà fragile de l’économie locale.
Comment assurer la survie d’un pays privé de ses forces vives ? Comment faire face à la situation « de ni paix ni guerre » tant paralysante ?
Une Église qui s’interroge
Les baptêmes et mariages de plus en plus rares. La baisse vertigineuse des sacrements se fait sentir déjà depuis cinq ans. L’absence des jeunes se répercute sur la vie paroissiale.
La baisse sensible de la pratique dominicale, du catéchisme, de première communion et des activités pastorales poussent aussi à l’exode des prêtres réduits au service minimal et au découragement…
Ne peut-on pas voir en ces changements le début d’un crépuscule ?
Ces mutations structurales invitent à s’interroger sur la pastorale traditionnelle. Un colloque sur la doctrine sociale de l’Église réuni par Nonciature Apostolique et la Congrégation des Églises Orientales eut lieu à Damas la mi-Mars 2022 pour vaincre la peur et souffler l’Espérance.
Une si vieille Église Apostolique installée dans la Tradition est appelée à franchir le pas vers une nouvelle forme de témoignage Chrétien.
Pour sauver le moral de ces derniers témoins de l’Evangile, notre petite Eglise se fie à l’Esprit qui seul peut guider une nouvelle Pentecôte …. Viens Esprit de Lumière !