Le 27 janvier dernier, sur la place du Vieux Port à Marseille, l’artiste Lou Peel a présenté aux passants le portrait d’un ancien malade de la lèpre, afin donner voix à tous ces malades aujourd’hui encore rejetés. 

 

« Tous les jours je le voyais, je connais son visage dans les moindres recoins. »

Lou Peel a passé plus de 40 heures, dans son atelier, à peindre et dessiner au fusain le portrait de cet homme, malade de la lèpre. En exposant sa toile sur la place du Vieux Port, pour la Journée mondiale des malades de la lèpre (JML), la jeune artiste marseillaise a voulu contribuer à la cause portée par la Fondation Raoul Follereau.

Afin de rendre hommage au courage de ces malades trop souvent rejetés et rappeler la dignité de toute personne, elle a choisi de ne représenter que son visage, préservé des lésions causées par la maladie.

Lou Peel a passé plus de 40 heures avec le portrait de cet homme atteint de la lèpre. ©Alexia Zéris

« Le but de mon œuvre c’est de faire parler de la lèpre. »

 

Tout au long de la journée, les passants de tous âges ont été attirés par le visage très beau du malade. Ce n’est qu’en s’approchant qu’ils découvraient, dans un coin de la toile, une photographie où celui-ci apparait assis, le pied et les mains atrophiés… Les échanges s’en sont suivis, spontanés, avec les bénévoles, une vingtaine ce jour-là sur la place de la cité phocéenne : comment attrape-t-on la lèpre ? pourquoi ne la voit-on plus en France ? comment la Fondation aide-t-elle les malades ? À chacun il a ensuite été proposé d’apposer l’empreinte de son pouce sur le tableau.

« Le but de mon œuvre c’est de faire parler de la lèpre », annonçait Lou : pari réussi pour cette artiste au grand cœur !

À chacun, il était proposé d’apposer son empreinte sur le tableau. ©Alexia Zeris