LA LÈPRE EST UNE MALADIE TROPICALE NÉGLIGÉE, NE NÉGLIGEONS PAS CEUX QUI EN SOUFFRENT
1 CAS DE LÈPRE DÉPISTÉ TOUTES LES 2 MINUTES
NON la lèpre n’est pas éradiquée ! 210 000 nouveaux cas sont encore recensés chaque année dans le monde. Ces chiffres, selon la Fondation Raoul Follereau qui agit sur le terrain depuis 1968, sont sous évalués du fait d’un relâchement du dépistage actif et d’insuffisance d’accès aux soins. En effet, lorsque la fondation Raoul Follereau soutient la mise en place de dépistages actifs dans les 18 pays où elle intervient, des nouveaux cas de lèpre sont diagnostiqués.
En cette 67ème journée mondiale des malades de la lèpre, la fondation Raoul Follereau souhaite réduire la stigmatisation dont les malades sont victimes et mettre en avant les stratégies qui permettent de stopper la transmission.
Les stratégies mises en place par la fondation pour limiter la transmission et mettre fin aux séquelles :
- Les campagnes de dépistage actifs qui consistent à envoyer des équipes médicales au plus près des populations
- Les missions PIRP (Prévention des Invalidités et Réadaptation Physique) qui visent à réduire le risque de développer des paralysies dues à la lèpre
- Le Wound Care (soin des plaies) qui sensibilise les communautés à « l’auto-soin » afin d’éviter l’infection des plaies.
- Le financement de la recherche pour la mise en place d’un vaccin et pour la mise en place d’un traitement qui permettra de réduire la durée de traitement de la lèpre (Le projet de recherche PEOPLE à Madagascar piloté par le Ministère de la Santé Malgache et le docteur Bertrand Cauchoix**, médecin de la fondation et expert mondiale de la lèpre et de la tuberculose. Ayant pour objectif d’étudier la faisabilité et l’efficacité d’un traitement préventif de la maladie.) **avec l’appui de quatre co-chercheurs malgaches et de chercheurs de l’institut de médecine d’Anvers, en collaboration avec le centre d’infectiologie Charles Mérieux. Ce projet est financé par le Partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP).
Dans ces pays où les systèmes de soins sont défaillants, où les compétences en matière de dépistage s’étiolent à force de ne pas être entretenues et où la population vit dans une grande précarité, les risques de transmission et de handicap sont très importants. Et, si l’on sait aujourd’hui soigner la lèpre, qui s’occupe de ces personnes, une fois guéries, sachant qu’elles ne remarcheront jamais correctement ou ne verront plus la lumière ? Qui les soutient, les aide à se réinsérer et porte leur voix, si ce ne sont des Fondations comme Raoul Follereau ?
Cessons de faire comme si elles n’existaient pas, simplement parce qu’elles vivent tellement loin de nous. La Journée Mondiale des Lépreux offre une occasion unique de montrer notre solidarité, notre empathie envers d’autres humains, qui souffrent dans une indifférence profonde, de regarder au-delà de notre quartier et de sortir notre zone de confort pour aider ceux à qui personne ou presque ne tend la main.
Plus que jamais les projets de la fondation ont besoin de financement et les 10 000 bénévoles de la fondation Raoul Follereau collecteront partout en France les 24, 25 et 26 janvier prochains pour soutenir les malades de la lèpre.