Cinq jours après l’attaque surprise et massive du Hamas contre Israël, le nombre de morts ne cesse de croître au sein des populations civiles : 1200 morts et plus de 2700 blessés en Israël, 1055 morts et plus de 5000 blessés chez les Palestiniens.
Alors que la bande de Gaza est pilonnée par les raids israéliens, que de nouveaux massacres ont été découverts dans les villages infiltrés par le Hamas le 7 octobre, et que le sort des otages enlevés par le groupe islamiste palestinien demeure incertain, l’inquiétude grandit également aux frontières du nord d’Israël.
Au Liban, le Hezbollah a en effet revendiqué plusieurs tirs depuis dimanche, entrainant des ripostes de l’armée israélienne au sud du pays. Celle-ci a en outre annoncé avoir tiré des obus sur la Syrie, le 10 au soir, à partir du plateau du Golan, en réaction à des « tirs de projectiles » sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967.
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Le 9 octobre, le Premier ministre libanais Najib Mikati a assuré que « la priorité du gouvernement [était] de maintenir la sécurité et la stabilité au sud du Liban et de maintenir le calme ». Parallèlement, la communauté internationale multiplie les appels auprès du groupe islamiste chiite libanais, afin d’éviter que la crise n’atteigne toute la région.
La fuite d’une partie des habitants des zones visées par les bombardements, au sud du pays, est signalée depuis dimanche.
À Beyrouth, Roger Khairallah, représentant de la Fondation Raoul Follereau au Moyen-Orient, fait un point sur la situation dans le pays :
« Il y a une grande inquiétude au sein de la population libanaise.
Nous sommes en contact avec des familles habitant au sud du pays. Plusieurs ont commencé à fuir : certaines en direction de Bourj Hammoud, d’autres en direction de la ville de Tyr.
Pour l’heure, la situation semble stable dans le reste du pays. Les écoles et les universités sont ouvertes, en dehors de celles du sud fermées depuis lundi.
Nous restons à l’écoute des besoins de la population. »