Le 14 juillet, à Ouagadougou, au Burkina Faso, la cour du Centre de formation des personnes handicapées de la cathédrale a vu défiler les jeunes élèves couturiers et tisseurs du Centre. Célébrant la fin d’année scolaire, ceux-ci ont présenté leurs ouvrages à leurs familles et aux visiteurs.
« C’est une grande joie pour moi de voir ces jeunes et ces enfants, jusqu’alors laissés à eux-mêmes, se découvrir utiles et valorisés. »
Agnès Consaigniga est la directrice du Centre de formation des personnes handicapées de la cathédrale (CFPHC) depuis plus de 40 ans. Elle a pris la suite de soeur Huguette, une religieuse française, qui avait ouvert un accueil, en 1974, pour soigner et instruire les jeunes porteurs de handicap.
Le centre se trouve à proximité de la cathédrale de Ouagadougou et forme aujourd’hui 46 jeunes porteurs de handicap physique ou mental, âgés de 10 à 25 ans, venus de tout le pays.
Deux filières techniques y sont proposées pour permettre à ces personnes, souvent très isolées, d’apprendre un métier : certains suivent une formation en couture, d’autres en broderie et tissage. Les plus jeunes ou les plus atteints par un handicap s’exercent aux activités de motricité : enfiler des perles, dessiner, colorier. Tous bénéficient enfin de cours d’alphabétisation.
Voir l’article : https://www.raoul-follereau.org/burkina-faso-un-centre-de-formation-professionnelle-hors-du-commun/
Le 14 juillet dernier, en présence de ses partenaires, le service d’action sociale de l’arrondissement, la paroisse de la cathédrale et la Fondation Raoul Follereau, le CFPHC a organisé un défilé de mode pour présenter les réalisations des élèves.
L’actrice de cinéma Maimouna N’Diaye – membre du jury de Cannes en 2019 – a assisté à l’évènement. Célèbre au Burkina Faso et en France, celle-ci est sensible au sujet du handicap et œuvre auprès des personnes atteintes d’autisme à Ouagadougou. Elle apporte également son soutien au CFPHC depuis une dizaine d’années.
A l’issue du défilé, une attestation a été officiellement remise à une élève arrivée au terme de ses 3 ans de formation, et les cinq premiers des chaque année ont reçu de petits prix.
Enfin familles, partenaires et voisins ont pu admirer l’ensemble des ouvrages confectionnés par les enfants présentés dans une salle d’exposition : ouvrages de tissage, de couture et de repassage.
La directrice souligne l’importance de faire connaitre leurs travaux :
« Les jeunes sont valorisés par leur travail, cela leur permet d’être mieux acceptés par la communauté, les regards changent. »