Eny Dual, auteur de la célèbre chanson « L’amour, c’est ça l’amour » dans les années 60, a composé une chanson en hommage aux malades de la lèpre.
« Il y a longtemps que je suis dans la musique ! » Eny Dual a une voix enjouée au téléphone. Dès qu’il s’agit d’évoquer son univers musical, Eny Dual s’exprime avec passion. Cet octogénaire malgache est auteur, compositeur et interprète. Il est également l’auteur d’un titre célèbre à Madagascar et ses alentours : « L’amour, c’est ça l’amour ». Cette chanson aura fait danser toute une génération malgache dans les années 60. Depuis ce premier succès, Eny Dual a enregistré d’autres titres à Paris chez Phillips. « J’ai toujours quelque chose à écrire », précise Eny Dual, « cela doit venir de ma grande sensibilité ! » C’est cette même sensibilité qui l’a poussé à composer une chanson en hommage aux malades de la lèpre en 2018.
Combattre ce fléau
« Mon premier contact avec la lèpre remonte à 15 ans, à Tamatave, une ville sur la côte. Il y avait à l’époque un lieu qui abritait des malades de la lèpre. Cette rencontre m’a bouleversé et j’ai voulu faire quelque chose pour eux. » Profondément touché par le sort réservé aux malades, Eny Dual a souhaité mettre son talent au service de leur cause, comme Raoul Follereau en son temps. Aidé de musiciens et de chanteuses malgaches, il écrit et compose une musique en hommage aux malades appelée : « Des êtres oubliés ». Cette chanson existe en français et en malgache. « J’ai mis tout mon cœur dans cette chanson, il m’est vraiment sorti des choses ! » Le musicien salue également le travail de la Fondation Raoul Follereau pour « combattre ce fléau ».