En janvier 2019 débutait la première phase du projet PEOPLE à Madagascar et aux Comores. Cet essai clinique est un projet pilote financé par l’Union Européenne dans le combat contre la lèpre. Il est aussi un immense défi logistique et humain.
Le projet PEOPLE est une étude qui vise à mesurer l’efficacité du traitement préventif afin de rompre la chaîne de transmission de la lèpre. D’après la docteur Cauchoix, médecin conseiller de la Fondation Raoul Follereau, cette étude répond à un constat : « malgré les avancées qui ont été réalisées en termes de dépistage actif, la lèpre continue d’être un problème de santé publique dans les pays où la Fondation Raoul Follereau est engagée dont Madagascar. » Pendant quatre ans, la Fondation Raoul Follereau, par le biais des équipes du docteur Cauchoix, va dépister, porte à porte, toute la population du district de Miandrivazo ce qui représente environ 30 000 personnes. L’étude de l’efficacité d’un traitement préventif sera ensuite évaluée suivant quatre stratégies pour un cas dépisté.
« C’est un projet très bénéfique et très important pour Madagascar », se réjouie le docteur Stéphanie, chercheur en Santé publique et assistante du docteur Cauchoix. A Madagascar, près de 2000 nouveaux cas de lèpre sont dépistés chaque année. Il est l’un des pays les plus touchés en raison de la grande pauvreté et du manque d’accès aux soins. « Ce projet représente un travail colossale », explique le docteur Cauchoix, « c’est un réel défi logistique et humain. Nous dépistons dans des zones isolées, sans centre de santé. Il faut parfois des jours de voyages pour atteindre la population en zone rurale. » Depuis le début de l’étude, les équipes ont examiné 15 000 personnes et dépisté 40 nouveaux cas de lèpre.