Audrey et Thomas, deux influenceurs d’origine malagache, ont suivi le docteur Bertrand Cauchoix, médecin conseiller de la Fondation Raoul Follereau, durant une semaine dans plusieurs centres de traitement de la lèpre à Madagascar. Très touchés par cette aventure auprès des malades et anciens malades, ils nous livrent leur témoignage.
Quel a été la genèse du projet ?
Thomas : Ce voyage était complètement imprévu. Lorsque l’on nous a demandé de partir à Madagascar avec la Fondation Raoul Follereau, nous ne savions pas quoi penser. Finalement, nous avons eu la même réaction que beaucoup ont eu sur notre vidéo. Nous pensions que la lèpre était une maladie rare, qui n’existait quasiment plus… Nous avions un peu peur du coup ! Mais le docteur Bertrand Cauchoix nous a bien rassurés.
Audrey : Cela faisait dix ans que je n’étais pas allée à Madagascar. Une fois sur place, c’était une expérience incroyable. Nous avons découvert le pays sous un autre regard en partant à la rencontre des populations locales et des malades. Cela me donne envie d’y retourner et d’aider. Il y a une telle richesse à Madagascar ! Pourtant, c’est un pays dont on ne parle pas beaucoup.
Durant votre séjour, qu’est-ce qu’il vous a le plus touché ?
Audrey : Ce qui m’a marqué, c’est vraiment l’accueil chaleureux et la gentillesse des malgaches. Cela fait chaud au cœur.
Thomas : Il y a trois enfants qui m’ont particulièrement touché. Ils avaient entre six et huit ans et vivaient au centre de traitement de la lèpre. Leur père et le village les avaient rejetés complètement à cause de leur maladie. Malgré une vie difficile, ces trois enfants rayonnaient. Mais, ce qui était frappant, c’est que l’innocence avait disparu de leur regard. C’est pour leur rendre hommage que nous les avons mis en photo pour illustrer la vidéo. Cette expérience nous a permis de prendre du recul sur notre vie en France. Le fait d’avoir rencontré et échangé avec les malades et anciens malades, de vivre avec eux, de blaguer avec eux… Ça nous a mis une claque ! Voir ces gens se battre au quotidien me donne beaucoup de recul sur la manière d’affronter mes propres difficultés.
Comment cette expérience a été accueilli par votre communauté ?
Audrey : Notre communauté a très bien accueilli le projet. Les gens étaient curieux et nous ont posé beaucoup de questions. Ça leur a permis de vraiment vivre le voyage avec nous. Ils ont appris beaucoup de chose. Je suis fière et contente de prêter nos plateformes pour une cause. Ça fait du bien de se rendre compte de ce qu’il se passe.
Thomas : Nous sommes heureux de pouvoir donner la parole à des personnes qui sont exclues et oubliées.
Madagascar : Le combat contre la lèpre
Réalisation & Montage : Audrey & Thomas NVH