Dans la nuit du 5 au 6 février 2023, un puissant séisme d’une magnitude 7,8 a frappé la Turquie et le nord de la Syrie. Une nouvelle secousse sismique a retenti lundi 20 février. Le bilan provisoire ne cesse de s’alourdir avec, à ce jour, plus de 45000 morts et des dizaines de milliers de personnes blessées. Le séisme a provoqué de graves dégâts dans le quartier d’Azézié, à Alep en Syrie. L’ONU craint que le nombre de morts continue de croitre.

Trois jours après le terrible séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, c’est une course contre la montre qui s’engage pour retrouver des survivants dans les décombres dans des conditions climatiques difficiles. L’épicentre du séisme se trouve au sud de l’Anatolie, sur la faille du Levant. Alors qu’une quarantaine de pays a volé au secours de la Turquie, la Syrie lance des appels à l’aide vers la communauté internationale.

En Guinée, les centres de soin de Kankan et de Kindia, soutenus par la Fondation Raoul Follereau, sont des centres de référence de la lutte contre la lèpre. En mars 2023, accompagnés du docteur Fatoumata Sakho, les médecins conseillers de la Fondation sont allés les visiter, juste avant d’effectuer une mission d’évaluation en Guinée forestière.

Du 12 au 19 mars 2023, le docteur Fatoumata Sakho, chef de bureau de la Fondation Raoul Follereau en Guinée, a accueilli les docteurs Christian Johnson et Michel-Yves Grauwin pour une visite des projets soutenus par la Fondation, dans les régions de Haute-Guinée et de Basse-Guinée.

« Ne bougez pas, vous n’avez rien compris, ce n’est pas de l’argent que je demande c’est de l’amour ! »

Raoul Follereau invitait ainsi à aller bien au-delà dans le don. Il disait aussi « Aimer ce n’est pas donner mais partager ».

Ces pages qui présentent les chiffres clés et les actions de la Fondation Raoul Follereau en 2023 seraient parfaitement dénuées d’intérêt si cela ne recouvrait pas un travail qui ne s’envisage qu’avec l’Amour. "Aimer-Agir", voire "Aimer-Servir" résume ce que nous voulons prolonger des valeurs léguées par Raoul Follereau.

Nous perpétuons cette grande chaîne d’Amour qui relie au quotidien les donateurs, les bénévoles, les acteurs locaux de santé, les partenaires sur le terrain aux les victimes de la maladie, de l’exclusion de l’indifférence.

Il y a tant encore à faire mais ma reconnaissance s’adresse à tous les maillons de cette chaîne d’Amour qui restent unis et soudés en ces temps où la conjoncture s’est hélas dégradée avec les crises, les guerres.

Un grand MERCI à chacun pour cette confiance,

MERCI au nom de tous nos bénéficiaires.

L’année 2023 a été une année extrêmement dense, où la Fondation Raoul Follereau a significativement augmenté son effort de réalisation de projets ambitieux, en poursuivant en parallèle une démarche de maîtrise des coûts qui se traduit par une augmentation importante de notre ratio de mission sociale.

C’est l’année de la reconnaissance de notre bel effort de présence sur le terrain, avec l’attribution du grand prix humanitaire Charles Defforey 2023 décerné par l’Institut de France.

C’est également l’année où nous avons abouti dans notre effort de réflexion, qui conduit à un plan d'action cohérent pour mieux agir là où nous sommes connus, reconnus et efficients, là également où sont notre charisme fondateur et notre coeur.

Pour combattre la lèpre il faut aussi s'attaquer aux causes et aux conséquences. La pauvreté, le manque d’hygiène, l’éloignement des structures de soins, l’accès à l’instruction mais aussi la prise en charge du handicap et l’exclusion des personnes atteintes sont nos challenges.

Je remercie tout particulièrement les forces vives de la Fondation qui se mobilisent tous les jours, mais aussi nos soutiens, bienfaiteurs, qui nous donnent les moyens de cette ambition. Avec eux, nous prouverons que l’indifférence peut être vaincue, cette autre lèpre autrement contagieuse.

Je laisse à Raoul Follereau le mot de la fin qui résume notre devoir, notre loi et notre joie pour les années à venir pour réapprendre aux hommes à s’aimer, en le paraphrasant avec nos mots actuels :

« A quoi bon guérir un malade de la lèpre si dans notre cœur, il demeure encore un « lépreux », si par ignorance, par égoïsme, par lâcheté, nous lui refusons la place à laquelle il a droit ; le respect, l’amitié auxquels il a droit ? Il ne suffit pas d’être guéri pour être debout. »

Photo : Oleg Ouss et le docteur Christian Johnson lors de la remise du prix Charles Defforey à l'Institut de France

L’aider à mettre son projet debout, ça nous élève.

Après des années à enchaîner les CDD, Véronique décide de créer son propre emploi. Elle devient éleveur d’ovins en juillet 2014 et s’installe à Eus, dans les Pyrénées-Orientales. Sa première année est jalonnée d’embûches mais Véronique ne se décourage pas. Elle souhaite remplir le cahier des charges de la Coopérative catalane des éleveurs qui a développé un « label rouge » sur l’agneau catalan « El xaï ». Afin de pouvoir faire face aux investissements que réclame ce label, elle revoit complètement son plan de financement et sollicite des organismes régionaux. Pour ce « nouveau départ », elle est accompagnée et soutenue par la Fondation Raoul Follereau. Aujourd’hui, Véronique a 230 brebis et beaucoup de travail mais ne regrette en aucun cas son choix !

Crédit photos : Isabelle Istasse @Artistasse

La lèpre et l’ulcère de Buruli touchent plusieurs centaines de milliers de personnes par an. Pourtant la recherche sur ces maladies tropicales négligées est limitée par le manque de moyens financiers et humains. Sur le terrain auprès des malades ou à l’ombre des laboratoires, la lutte contre les deux maladies est l’oeuvre conjointe de soignants et de chercheurs engagés et passionnés.

La Fondation Raoul Follereau soutient des projets de recherche sur la lèpre depuis les années 1970, et depuis près de 30 ans sur l’ulcère de Buruli. Parmi ceux-ci : la mise au point de méthodes de prévention efficaces et adaptées et la réduction du temps de traitement pris par les malades.

Le Grand Prix humanitaire de la Fondation Charles Defforey est décerné, en 2023, à la Fondation Raoul Follereau pour l’ensemble de son action contre les maladies tropicales négligées à manifestation cutanée.

La Fondation Charles Defforey délivre chaque année un Grand Prix humanitaire doté de 100 000 euros. Ce prix récompense des actions en faveur de populations fragiles, en France ou à l’étranger, qu’il s’agisse de projets d’aide humanitaire d’urgence, de projets de soutien à l’éducation ou à la formation de personnes défavorisées, de projets de développement, ou de projets profitant directement ou indirectement aux personnes en situation de précarité ou de handicap. Les membres de son jury sont majoritairement issus de l’Académie des sciences morales et politiques.