Partagez le témoignage de Chantal du centre Providence de Bouaké
Le centre Providence de Bouaké vient en aide aux jeunes filles en détresse sociale et familiale. Avec tendresse et volonté, l’équipe du centre remet debout des jeunes filles blessées en les menant vers l’autonomie.
La ville de Bouaké a été particulièrement touchée par la crise politique meurtrière qui a secoué la Côte d’Ivoire en 2002. Face au chaos engendré par cette crise, des religieuses ont décidé de venir en aide aux jeunes filles mineures en détresse sociale et laissées pour compte. « Nous accueillons des filles de âgées de 13 à 17 ans. Nous les aidons, les écoutons et les conseillons. Notre objectif est qu’elles retrouvent leur dignité, qu’elles trouvent une place dans la société », explique la directrice, sœur Emma. Pour cela, un centre d’aide et d’insertion a été créé. Les jeunes filles y apprennent à lire, écrire et un métier. « Beaucoup de ces filles n’ont jamais reçu d’affection dans leur vie », souligne un formateur, « nous leur donnons un peu d’amour pour leur montrer que la vie ne se limite pas à leurs difficultés. Nous tentons de faire revenir la vie et la joie en elles pour qu’elles embrassent l’avenir que le centre leur offre. »
A l’image de Chantal, une ancienne pensionnaire du centre. Enfant des rues déscolarisée, elle a pu être sauvée par les équipes du centre Providence. Aujourd’hui, elle a créé son entreprise de couture et souhaite même se développer et employer des personnes. « Au centre, j’ai appris la persévérance, le courage, la vie en famille… Je sais qu’avec un peu de courage, je vais y arriver car je suis partie de rien. »